Croyez-vous encore au Père Noël ?  

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Publié par Wizi le 26/12/2023, modifié le 27/12/2023.

         L’année 2023 touche à sa fin et c’est tant mieux de l’avis de nombreux acteurs du secteur de l’immobilier affecté par une année riche en … mauvaises nouvelles !

         Augmentation des taux d’intérêt des prêts immobiliers couplée avec une forte inflation, chantier pharaonique de rénovation énergétique assorti d’interdictions de relouer en volume dès 2025, panne de la construction de logements neufs avec hausse des coûts de construction après une période de forte pénurie et d’enchérissement des matériaux, mais aussi pour appliquer les dernières normes de la réglementation environnementale RE2020, … la liste des difficultés qui ont jalonné cette année 2023 est bien longue.

Des cadeaux pour améliorer

         Dans ces conditions et en ce jour de veille de Noël, il n’est pas interdit de rêver un contexte plus favorable et, sans pour autant croire au Père Noël, imaginer les « cadeaux » qui amélioreraient la situation des propriétaires bailleurs.

         Ainsi un rééchelonnement des échéances d’interdiction de relouer (selon la note obtenue au DPE) dans un calendrier plus étendu, ou bien même une revue des critères de l’algorithme de calcul du DPE pour assouplir la notation et intégrer les anomalies constatées dans le logiciel, soulageraient bien des propriétaires acculés par une obligation de rénovation thermique dès le 1° janvier 2025.

         De même, une baisse des intérêts d’emprunts immobiliers et une inflation plus faible sinon quasi nulle apporteraient de l’oxygène à de nombreux plans de financement trop justes pour obtenir le prêt espéré.

Des cadeaux pour privilégier

         Mais, puisque c’est Noël, pourquoi ne pas viser plus haut et, par exemple, imaginer une fiscalité spécifique et privilégiée pour le secteur de la location longue durée, et même un statut particulier pour les propriétaires concernés, afin de ramener dans un parc locatif en pleine pénurie des biens qui ne cessent de le quitter pour la location saisonnière.

         On se satisferait également d’un encadrement des loyers plus souple qui, au lieu d’assécher le marché locatif, l’encouragerait en ne bridant pas les loyers et donc la rentabilité locative, avec une compensation pour les locataires sous forme d’aides plus conséquentes de la part des organismes sociaux.

         Enfin, si l’on veut réellement privilégier la location longue durée et redresser le parc correspondant, pourquoi ne pas simplement supprimer la taxe foncière pour les seuls propriétaires œuvrant dans cette activité ?

Un secteur privé à vocation sociale

         Car il faut rappeler qu’au début 2021 on recensait 7,5 millions de ménages locataires de leur résidence principale dans le parc privé en France, ce qui représente 24,7 % des ménages, l'essentiel (environ 97 %) de ces logements étant détenu par des particuliers. 

         On ne peut donc nier le rôle social du secteur privé de la location longue durée qui fournit un logement à une part si importante de la population et donc s’autoriser à rêver légitimement à une évolution positive du secteur même sans intervention du … Père Noël !

   

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