En hauteur ou en profondeur ?

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Publié par Wizi le 05/05/2025, modifié le 13/05/2025.

        La loi Zéro Artificialisation Nette (ZAN), volet de la loi « Climat et résilience » promulguée le 24 août 2021, vise à limiter l'artificialisation des sols en France, avec pour objectif d'atteindre une artificialisation nette nulle d'ici 2050.

       Cette loi, qui préconise d’optimiser les surfaces déjà construites pour réduire l'étalement urbain et préserver les espaces naturels, agricoles et forestiers, induit de nouveaux comportements en matière de construction immobilière.

Extensions en hauteur …

          Cette nouvelle politique de densification urbaine impose aux élus locaux de concilier sobriété foncière et développement des territoires, et donc de revoir les documents d'urbanisme locaux pour entériner de facto une raréfaction des terrains disponibles à la construction, doublée d’un renchérissement du m².

        Dans des espaces déjà contraints et sans opportunité de réutiliser des terrains déjà artificialisés (friches industrielles, parkings, …), s’est ainsi progressivement instillée l’idée de surélever des constructions existantes pour étendre les surfaces habitables sans plus d’emprise au sol.

        Et le potentiel fait rêver, en cette époque de pénurie de logements , quand on estime qu’à Paris, par exemple, plus de 11 000 bâtiments pourraient supporter un minimum de 2 logements supplémentaires !

… ou en profondeur !

          Mais il n’y a pas qu’en ajoutant un ou plusieurs étages en surélevant une maison ou un bâtiment que l’on peut gagner de la surface habitable car ces étages pourraient aussi se construire … en profondeur !

        C’est ainsi qu’à Londres, la ville la plus chère en matière d’immobilier, fleurissent depuis des années de nombreux projets consistant à creuser en sous-sol un ou même plusieurs étages supplémentaires qui hébergent espaces de vie, salles de sport, cinéma … et même piscine !

        Avec plus de 10 000 de ces « maisons icebergs » dans les quartiers les plus huppés, Londres représente ce qui pourrait être une expérimentation d’une autre piste pour densifier l’habitat en reléguant au sous-sol certaines activités.

La chasse aux m2 !

         Mais, si un projet d’extension en hauteur n’est pas toujours réalisable au vu de contraintes techniques ou financières, il en est de même pour un creusement d’étages dans un sous-sol souvent déjà bien saturé en canalisations, tuyauteries et câblages, avec un effondrement toujours possible !

         Poursuivre la construction de logements, malgré cette raréfaction programmée du foncier disponible, est un challenge qui devra donc explorer toutes les pistes et probablement panacher toutes les solutions possibles … et il en existe !

   

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