Haro sur les locations saisonnières ?  

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Publié par Wizi le 09/04/2023, modifié le 11/04/2023.

           Saccage, prostitution, trafic de drogue, fêtes abusives, troubles de voisinage, sous-location, usurpation de propriété, … l’hébergement de courte durée (Airbnb, Abritel, Booking et autres) se retrouve de plus en plus la cible de clients bien mal intentionnés !

           Mais si ce type de location se trouve déjà victime de clients sans scrupules, il  n’a pas fini de faire parler de lui car il s’est découvert un nouvel ennemi qui organise des actions de commando sur les biens pour intimider certains propriétaires et les pousser à remettre leur bien en location longue durée.

Des effets délétères reconnus !

          Les effets sur les territoires de la location saisonnière, couplée à la multiplication des résidences secondaires bien sûr, ont fait émerger une opposition de plus en plus radicale à son expansion.

          « Muséification » des centre villes au profit des touristes, « balnéarisation » des bords de mer invivables en été et mortifères en hiver, augmentation des  services de loisirs au détriment des services essentiels, impossibilité de se loger localement pour les résidents permanents à cause de prix d’achat devenus fous et d’une pénurie croissante de biens à louer, … les griefs portés à l’encontre de cette activité devenue omniprésente sont légions et légitimes.

          Mais face à ces difficultés reconnues les autorités locales et l’état tardent à « dégainer » ou inventer les outils réglementaires qui limiteraient et réguleraient cette activité déstructurante pour bien des territoires.

Une patience qui a atteint ses limites !

           C’est ainsi que, exaspérés par une situation qui empire, certains ont décidé de réagir en s’attaquant directement aux biens incriminés pour se faire entendre et tenter de bousculer les institutions trop timides à leur goût.

           Le dernier exemple en date est celui d’un propriétaire marseillais qui a retrouvé l’appartement qu’il louait sur Airbnb entièrement dévasté, couvert de tags militants explicites du style : "Stop Airbnb", "Les logements c'est pour vivre, pas pour se faire de l'argent", "Un Airbnb = un quartier qui meurt", "Airbnb fait exploser les loyers, dégagez !" ou encore "Les appartements, c'est pour les habitant-e-s".

           Ce cas n’est pas isolé et d’autres incidents, qui ne nécessitent pas une entrée par effraction dans le logement, semblent également se multiplier tels ceux qui prennent pour cible les boîtes à clés, symboles honnis de la location intermittente. Arrachement, badigeonnage de colle, brouillage de code, vol de clé, tous les moyens sont bons pour rendre l’Expérience … moins agréable !

Une opposition qui se radicalise

           A l’heure où la désobéissance civile semble se répandre en tant que « nécessité faisant loi », ces actions d’intimidation n’étonnent donc plus personne ; elles sont même observées et parfois commentées avec une certaine complaisance.

           Pourtant cette dérive parait dangereuse car, sans garde-fous, quiconque pourrait s’arroger le droit de s’attaquer aux biens d’autrui (pour la bonne cause bien sûr !) tout en risquant d’ailleurs de se retrouver lui-même un jour … victime !

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