La hotte immobilière du Père Noël.

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Publié par Wizi le 22/12/2025

            Bonjour, je suis Julien, CEO de Wizi et MorningCroissant.
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                                                  Bonne lecture.

        Noël approche et il n’est plus interdit de rêver, même dans le domaine de l’immobilier peu habitué aux bonnes surprises !

         Alors, une question de circonstance : si le Père Noël s’intéressait vraiment à l’immobilier, que mettrait-il dans sa hotte ?

Des cadeaux « impossibles », mais si nécessaires !.

        En tête de liste, il y aurait probablement un DPE honnête, pas celui qui change selon le diagnostiqueur, ni celui qui vous classe F un jour puis D deux semaines plus tard, un DPE stable, lisible, fiable, bref un diagnostic qui redresserait une situation où, à en croire les notaires, plus d’un vendeur sur trois doute ou conteste aujourd’hui son DPE, tant les conséquences financières sont lourdes !

         Le second cadeau rêvé pourrait être un crédit immobilier simple, avec un taux clair, une réponse rapide, sans trois mois d’attente ni dix justificatifs redondants, alors que déjà, dixit la Banque de France, le nombre de crédits accordés a chuté de plus de 40 % entre 2021 et 2024, laissant sur le carreau des milliers de ménages pourtant solvables, et on aimerait y croire car le Père Noël, lui, accorde bien en une nuit ce que les banques refusent au bout de six semaines !

         Et puis il y a le cadeau ultime, celui que personne n’ose formuler bruyamment : un voisinage discret, pas forcément silencieux, juste normal, sans barbecue à minuit, ni saxophone le dimanche matin, un voisinage serein pour le locataire et non générateur de vacance locative pour le propriétaire.

Des cadeaux très concrets… mais devenus rares !

        Un autre cadeau beaucoup commandé mais de plus en plus exceptionnel trouverait sa place sous la cheminée du copropriétaire : un syndic joignable, un humain, professionnel, qui répond, qui comprend, alors que, en 2024, plus de 60 % des copropriétaires déclaraient avoir « peu ou pas confiance » dans leur syndic, selon l’Association des responsables de copropriété (ARC).

          Autre souhait très partagé par les locataires, un logement disponible, pas forcément parfait juste disponible pour éviter ce que l’on constate aujourd’hui dans certaines villes : plusieurs dizaines de dossiers de candidatures par annonce locative, un crève-cœur pour les candidats locataires et un casse-tête pour les propriétaires bailleurs assaillis de demandes !

         Enfin, une demande qui figure dans la liste adressée au Père Noël par nombre de propriétaires : un peu de stabilité réglementaire, le rêve d’une année sans réforme ni contre-réforme, sans nouvelle obligation à anticiper « avant le 1er janvier », un cadeau invisible mais précieux qui permet de savoir à quoi s’en tenir pour investir, louer ou rénover sans avoir l’impression de jouer à pile ou face avec le calendrier législatif.

Et si le vrai cadeau était le bon-sens ?

         Ce que révèlent ces souhaits de Noël, ce n’est pas de la cupidité immobilière, c’est une fatigue, celle d’un système devenu trop complexe, trop instable, trop anxiogène.  

         Alors, peut-être que le vrai miracle de Noël, ce ne serait pas une baisse des prix ou des taux, … mais quelque chose de plus simple : une réelle prise de conscience, au-delà des mots, des discours et des prises de positions partisanes des décideurs, de l’existence d’un besoin pourtant fondamental : se loger !

         On peut encore croire au Père Noël, non ?

   

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