L’immobilier dans le métavers : le virtuel confronté à la réalité !

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Publié par Wizi le 19/05/2025

          En 2021, Mark Zuckerberg annonçait que Facebook changeait de nom pour devenir Meta, sur la promesse du métavers considéré comme le futur des interactions humaines en ligne.

         Le métavers, univers virtuel d’interactions et d’échanges, a alors été vendu comme « the place to be », attirant nombre d’entreprises, même dans le secteur immobilier qui y a vécu sa (petite !) heure de gloire quand certaines parcelles ou même résidences virtuelles se sont échangées pour des centaines de milliers d’euros.

Une réalité virtuelle fantasmée !

            Les promesses de ces nouveaux univers numérisés, amplifiées par des médias fascinés par ce « nouvel internet », ont déclenché une frénésie immobilière où on s’arrachait des terrains virtuels à côté du "QG Gucci", où on organisait des soirées dans Decentraland, et où même Carrefour achetait une parcelle en disant "on verra bien".

          Il faut dire que cette ruée vers ce nouvel Eldorado numérique était soutenue par des milliards de dollars d’investissements dans des outils de réalité virtuelle et de réalité augmentée et que donc, à l’époque, acheter une parcelle dans le métavers, c’était hype, visionnaire, disruptif, mais surtout … très cher !

         Mais depuis, le soufflé est retombé : baisse des volumes de transactions, chute des prix, et surtout, une question fondamentale : à quoi ça sert vraiment ?

Retour à la vraie réalité !

            Il est vrai qu’avec des terrains vendus 300 000 € dans un monde où l’on ne peut même pas s’asseoir et des biens virtuels vendus par des agents immobiliers 3.0 organisant des visites en 360° dans des bureaux sans murs, beaucoup ont fini par douter de leur investissement.

          Car, sans une adoption massive du grand public, des usages quotidiens concrets et un cadre juridique et fiscal stable cet univers virtuel a rapidement évolué vers un monde purement spéculatif.

          Ainsi, quatre ans plus tard, le bilan s'avère bien moins glorieux que prévu, avec des revers stratégiques et des pertes financières massives tels les plus de 50 milliards de dollars qui ont été engloutis depuis 2020 dans la division Reality Labs que Méta avait créée pour développer le métavers et ses outils de réalité augmentée et de réalité virtuelle.

Fin de l’histoire ?

           Mais le métavers, univers virtuel, n’a probablement pas dit son dernier mot et devrait, comme toute idée « révolutionnaire », s’adapter à certaines réalités (un comble ?) pour muer vers des applications plus concrètes et/ou abordables au grand public.

         Ainsi, si vous êtes curieux, que vous aimez prendre des risques, le métavers peut (encore ?) vous faire vivre une aventure, mais si vous cherchez de la rentabilité locative, de la valorisation immobilière classique, avec un cadre réglementaire clair… peut-être vaut-il mieux rester (encore un peu ?) dans le monde réel !

   

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