Tourisme de masse : bénédiction ou calamité ?

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Publié par Wizi le 02/09/2024, modifié le 03/09/2024.

          Sujet d’actualité, puisque nous touchons la fin de cet été 2024, le tourisme de masse s’est encore distingué par des retombées économiques plus importantes que jamais, mais également par des excès à la limite du supportable !

          Car les sites touristiques ont franchi cette année de nouveaux records de fréquentation, bien au-delà de l'année touristique 2023 qui enregistrait déjà 98 millions d'arrivées et 63,5 milliards de recettes pour la France, quatrième économie touristique de la planète selon l'index du Forum économique mondial.

Un phénomène mondial.

          Avec 4,7 milliards de passagers prévus en 2024 dans le secteur aérien et 35,7 millions de voyageurs attendus en 2024 selon les croisiéristes (pour 31,7 millions en 2023 soit déjà 7% au-delà du niveau d'avant-Covid), il n’est donc pas étonnant que le carnet de commande d’Airbus ou celui des Chantiers de l’Atlantique soient bien garnis !

          Cette explosion du tourisme mondial, qui devrait donc dépasser cette année ses niveaux d'avant-Covid, est bénéfique et même indispensable pour nombre de pays qui ont fait de ce secteur le moteur de leur développement économique … et social.

          Car si l’industrie des moyens de transports profite de ce boom touristique, il en est autant de tous les acteurs du secteur, du guide au restaurant local, de l’agence de voyage à l’hébergement local, de l’épicerie à … bref de toutes les branches de l’économie locale dont l’activité se développe et contribue à l’augmentation du niveau de vie de nombreux résidents.

Des conséquences catastrophiques.

          Mais autant un tourisme modéré permet une évolution positive du quotidien des résidents locaux, autant son évolution incontrôlée vers un tourisme de masse finit par détruire l’objet et la raison du voyage.

          C’est ainsi que nombre de sites paradisiaques ont été tant exploités et la nature si saccagée que les cartes postales ne sont plus que vieux souvenirs, que nombre de villes attractives sont devenues si populeuses que le quotidien est devenu invivable pour les locaux … mais aussi pour les touristes eux-mêmes !

          Beaucoup d’autorités locales ont heureusement pris conscience de cette autodestruction et commencent à limiter l’afflux, taxer les entrées et même parfois, comme en Thaïlande, interdire l’accès à des sites naturels pour que la nature puisse renaître, mais comment se passer d’une telle manne ?

Un modèle sans avenir ?

          Il est donc manifeste qu’une très grande majorité d’entre nous ne verra jamais les villes magnifiques et les paysages paradisiaques que l’on nous montre (dans les meilleures conditions !) sur les publicités et divers écrans mais devront plutôt jouer des coudes pour en capturer des miettes d’images.

          Et, si les plus fortunés pourront toujours profiter de séjours et voyages encore exceptionnels car prohibitifs et donc réservés à une rare élite, il semble maintenant que le tourisme de masse aura provoqué sa propre fin et va devoir se réinventer !

   

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